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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 16:58
Concours de circonstances ou révélateur des difficultés des victimes ? Un jeune homme de 18 ans, tabassé dimanche à la sortie d'une boîte de nuit de Toulouse, n'avait toujours pas réussi à porter plainte 4 jours plus tard.
  • Par Fabrice Valery
  • Publié le 12/12/2012 | 17:39, mis à jour le 12/12/2012 | 18:26
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C'est une histoire comme il en arrive beaucoup : un vol, une agression. Cette histoire, elle est arrivée à V (nous l'appellerons ainsi pour préserver son anonymat). Mais entre les circonstances particulières de son agression, le vol qu'il subit alors même qu'il est hospitalisé et les difficultés qu'il connaît depuis pour déposer sa plainte, cette histoire mérite d'être racontée. La voici. 

Tabassé sur le trottoir

V. a 18 ans et samedi soir, il sort avec trois copains. Leur soirée se termine dans une boîte de nuit toulousaine, située sur l'Ile du Ramier. A 6h30 le dimanche matin, la discothèque ferme ses portes. V. et ses copains se présentent au vestiaire pour récupérer leurs affaires et on lui indique alors que c'est un copain qui a pris son blouson. Etonné, il proteste. Les vigiles mettent tout le monde dehors et là, sur le trottoir, V. reconnait son blouson sur les épaules d'un inconnu. Il le réclame et là c'est le déferlement de violence. D'après les témoins, 7 à 8 jeunes le tabassent. Coups de pieds, coups de poings et même de batte de baseball, d'après un témoin. Le personnel de la boîte de nuit ne s'en mêle pas. V. est laissé sur le trottoir, inconscient.


Son téléphone volé à l'hôpital

Ses copains appellent les pompiers qui le transportent au CHU Toulouse-Purpan. Là, il patiente aux urgences avant qu'on ne l'envoie passer des radios. Dans le couloir, en attendant son tour il veut prévenir sa famille au téléphone mais, coïncidence, il est abordé par trois hommes qui l'ont croisé en discothèque et qui lui volent son portable, dans l'enceinte de l'hôpital
V. est ensuite examiné puis opéré par un chirurgien qui confirme que sa fracture de la mâchoire n'a pas pu être causée par des pieds ou des poings mais par un objet "type batte de baseball". Le jeune homme souffre de multiples contusions. Son opération dure près de 3 heures. 


La galère pour porter plainte

Lundi, toujours hospitalisé, V. est dans l'incapacité de se déplacer et c'est sa mère qui se présente à la gendarmerie de Castelginest (Haute-Garonne), le domicile de la famille. Un gendarme lui répond à l'interphone mais refuse de la laisser entrer. Les gendarmes sont "débordés. Revenez plus tard". Le lendemain, la maman de V. se présente au même endroit, on la fait entrer, on l'écoute mais le gendarme lui indique queles faits s'étant déroulés à Toulouse, la plainte doit être déposée à Toulouse.
Mercredi, c'est le papa de V. qui appelle donc le commissariat de police de Toulouse où un fonctionnaire lui répond que la famille étant domiciliée à Castelginest la plainte "doit être déposée à Castelginest". C'est Kafka ! Exaspéré, le papa appelle une connaissance fonctionnaire de police à Paris qui le met en relation avec un collègue toulousain qui acceptera de prendre la plainte quand V. se présentera à l'Hôtel de Police. Car le jeune homme est majeur depuis le mois de janvier dernier et c'est donc lui, et non un parent, qui doit déposer plainte contre ses agresseurs. Opéré et traumatisé, V. n'est pas physiquement en état de se rendre devant les policiers. Il faudra donc attendre encore un peu. 


Malheureux concours de circonstances ou exemple des difficultés des victimes ?

Au-delà de la souffrance liée à son agression, la galère que connait V. pour faire reconnaître son statut de victime simplement en déposant plainte est "assez fréquent" selon un responsable syndical policier à Toulouse. Selon lui le réflexe doit être de "porter plainte dans le commissariat le plus proche de l'acte commis" mais "aucun site ne peut refuser de prendre la plainte. La gendarmerie de Castelginest aurait donc du enregistrer la plainte et la transmettre à la police toulousaine". Ce policier nous garantit également qu'il n'y a "aucune consigne de la hiérarchie" à tenter de décourager les victimes de porter plainte pour faire baisser les statistiques. Mais le responsable syndical admet qu'il suffit "de s'être présenté une fois à l'accueil de l'hôtel de Police de Toulouse vers 17h avec 30 personnes qui attendent avant vous" pour être vite découragé et renoncer à porter plainte.
V. lui ne renoncera pas. Il devrait enfin porter plainte vendredi, 5 jours après son agression. 

http://midi-pyrenees.france3.fr/2012/12/12/tabasse-devant-une-boite-de-nuit-toulousaine-il-galere-pour-deposer-plainte-163543.html

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  • Ce jour arrivant à  la soixantaine, j'avais un idéal de vie, débutant comme secouriste, puis Pompier de Paris, Policier à 20ans, poursuivant mes études pour ma carrière, puis....
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