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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 22:11

HISTORIQUE

Issue du rapprochement de la direction centrale des renseignements généraux née en 1907 et de la direction de la surveillance du territoire en 1944, la direction centrale du renseignement Intérieur (D.C.R.I.) est créée le 1er juillet 2008.

MISSIONS

Elles consistent dans la lutte  contre toutes les activités susceptibles de constituer une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. La DCRI est chargée de prévenir et réprimer, sur le territoire de la République, les activités inspirées, engagées ou soutenues par des puissances ou des organisations étrangères et de nature à menacer la sécurité du pays.

La contre-ingérence étrangère, traditionnellement associée au contre-espionnage, couvre un domaine élargi dans un contexte multipolaire. L'objectif de la DCRI est de déceler et de neutraliser toute menace résultant des activités de services de renseignement de pays adverses, d'organisations ou d'agents se livrant à l'espionnage, au sabotage ou à la subversion.

La menace terroriste, très évolutive, exige des services de sécurité une adaptation permanente. La DCRI, qui combine ses capacités de service de renseignement et de service de police judiciaire spécialisé, est en mesure de détecter, de surveiller et le cas échéant d'interpeller les individus, les groupes et les organisations de nature subversive susceptibles de se livrer à  des actes de terrorisme ou d'atteinte à l'autorité de l'Etat.

Au titre des menaces émergentes, la lutte contre les proliférations des armes nucléaires, bactériologiques, chimiques ou balistiques s'inscrit dans une dynamique de coopération avec le secteur économique et industriel.

De surcroît, le développement d'une société dépendante des technologies de l'information et des communications justifie l'investissement consacré à la lutte contre la cyber criminalité.
Enfin, la DCRI est inscrite dans une véritable politique publique d'intelligence économique initiée depuis 2003, et peut ainsi faire face à de nouveaux enjeux dans un esprit de partenariat avec les entreprises privées et publiques.

ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

Les structures et le fonctionnement de la direction sont couverts par le «Secret Défense».
Les services de la DCRI relèvent du seul directeur central du renseignement intérieur, à l'exclusion de toute autre subordination territoriale

http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Organisation/Direction-Centrale-du-Renseignement-Interieur

 

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 22:09
13 décembre 2011

APJ : Agent de police judiciaire
ARJEL : Autorité de régulation des jeux en ligne
BCLC : Brigade centrale de lutte contre la corruption
BCN : Bureau central national
BNEE : Brigade nationale d'enquêtes économiques 
BNRDF : Brigade nationale de répression de la délinquance fiscale
BRI : Brigade de recherches et d'intervention
BRIFN : Brigade de recherche et d’investigation financière nationale
CeCLAD-M : Centre de coordination pour la lutte anti-drogue en Méditerrannée
CPP : Code de procédure pénale 
DAC : Division d’analyse et de coordination
DCPJ : Direction Centrale de la Police Judiciaire 
DGPN : Direction générale de la police nationale 
DLO : Division de logistique opérationnelle 
DNIFF : Division nationale d’investigations financières et fiscales
DRI : Division des relations internationales
DRPJ : Direction régionale de la police judiciaire
FAED : Fichier automatisé des empreintes digitales
FNAEG : Fichier national automatisé des empreintes génétiques
FNFM : Fichier national du faux monnayage
FPR : Fichier des personnes recherchées
FVV : Fichier des véhicules volés
ICC : Investigateur en cyber criminalité
INPS : Institut national de police scientifique
LPS : Laboratoire de police scientifique
OCBC : Office central de lutte contre le trafic des biens culturels 
OCLCO : Office central de lutte contre le crime organisé
OCLCTIC : Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication
OCRB : Office central pour la répression du banditisme
OCRETH : Office central pour la répression de la traite des êtres humains
OCRFM : Office central pour la répression du faux monnayage
OCRGDF : Office central pour la répression de la grande délinquance financière
OCRTIS : Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants 
OCRVP : Office central pour la répression des violences aux personnes
OIPC : Organisation internationale de police criminelle - Interpol
OPJ : Officier de police judiciaire
PIAC : Plateforme d’identification des avoirs criminels
PTS : Police technique et scientifique 
RAPACE : Répertoire automatisé pour l’analyse des contrefaçons de l’euro
SALVAC : Système d’analyse des liens de la violence associée aux crimes
SCCJ : Service central des courses et jeux
SCDC : Service central de documentation criminelle
SCIJ : Service central de l'identité judiciaire 
SCITT : Service central de l’informatique et des traces technologiques
SCCOPol : Section centrale de coopération opérationnelle de police
SDAT : Sous-direction anti-terroriste
SDLCODF : Sous-direction de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière
SDPTS : Sous-direction de la police technique et scientifique
SDRES : Sous-direction des ressources, de l’évaluation et de la stratégie
SIAT : Service interministériel d’assistance technique
SIRASCO : Service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée
STIC : Système de traitement de l'information criminelle 
TRACFin : Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins
TREIMA : Thésaurus de recherche électronique et d’imagerie en matière artistique

 

http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Organisation/Direction-Centrale-de-la-Police-Judiciaire/Glossaire

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 22:06
13 décembre 2011
Logo DRI

La direction centrale de la police judiciaire a fêté en 2007 son centenaire. En charge de la lutte contre le crime organisé et le grand banditisme, elle a toujours su s'adapter aux nouvelles formes de criminalité qui ont opportunément profité de l'explosion des nouveaux moyens de transport et de communication. L'internationalisation du crime était née.

Les outils internationaux de coopération policière, créés entre 1923 (Interpol) et la fin des années quatre-vingt dix (convention de l'accord de Schengen et le SIS, convention Europol puis traité de Lisbonne transformant l'organisation en agence européenne) sont une première réponse à la menace que fait peser de plus en plus le crime international sur la sécurité de nos démocraties.

La direction centrale de la police judiciaire s'est donc dotée, parallèlement avec la mise en place d'offices centraux, d'une division des relations internationales (DRI) dont l'une des missions fondamentales est de coordonner la coopération policière opérationnelle, jusque-là éclatée entre différentes entités. Le BCN France a été créé en 1928, suivi du bureau Sirène France en 1995 et de l'unité nationale Europol (UNE) en 1996 (expressément mentionnées par l'art. D8-2 du CPP).

La division des relations internationales, rattachée directement au cabinet du directeur central de la police judiciaire depuis 2004, se positionne donc aujourd'hui comme l'élément moteur en charge de la coopération policière internationale à caractère opérationnel. Dans un contexte aujourd'hui interministériel (Police nationale, Gendarmerie nationale, Douane et Justice), la DRI est au service de l'ensemble des services de sécurité français lorsqu'ils sont amenés à utiliser les canaux institutionnels (demandes de coopération, exécution d'un mandat d'arrêt européen, observation transfrontalière...).

La proximité avec l'autorité judiciaire du fait du détachement d'une mission justice, émanation du bureau d'entraide pénal international (BEPI) de la Chancellerie, est également un gage d'efficacité dans le traitement de certaines requêtes nécessitant l'aval d'un magistrat (demandes d'extradition, MAE, ...).

La DRI est placée sous l'autorité d'un commissaire divisionnaire, assisté d'un adjoint. Elle s'articule autour :

  • d'une section de coopération opérationnelle de police (SCCOPOL) en charge de l'échange d'informations H24 7/7 ayant à sa tête un commissaire de police et un officier supérieur de la gendarmerie nationale ;
  • d'un service en charge des actions de coopération européenne et internationale (SCACEI) chargé plus particulièrement du cadre institutionnel lié au fonctionnement des trois canaux que sont INTERPOL, EUROPOL et SCHENGEN ;
  • d'une section de gestion administrative, comprenant notamment une cellule informatique et un pool de traduction vient compléter le dispositif.

La mission de la DRI est plus globalement de faciliter l'utilisation, par les services répressifs, de tous les outils de coopération disponibles. C'est le cas notamment de la Décision PRÜM sur l'ADN, les empreintes dactyloscopiques et les fichiers nationaux d'immatriculation des véhicules (EUCARIS).

La Section Centrale de Coopération Opérationnelle de Police (SCCOPOL)

Au sein de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et constituant l'une des composantes de la division des relations internationales (DRI), la section centrale de coopération opérationnelle de police (SCCOPOL) constitue l'organe central national chargé de la coopération opérationnelle internationale de police.

Sur une plateforme commune, la SCCOPOL regroupe les trois canaux institutionnels de la coopération opérationnelle policière internationale auxquels la France participe, à savoir Interpol, Schengen et Europol, conformément à l'article D.8-2 du code de procédure pénale qui en attribue à la DCPJ la gestion.

La SCCOPOL est un service interministériel auquel participent les Ministères de l'intérieur, des collectivités territoriales, de l'Outre-mer et de l'immigration (police et gendarmerie nationales), de l'économie et des finances par le biais des Douanes et de la Justice par le biais de la mission justice du bureau de l'entraide Pénale internationale (BEPI).

Dirigée par un commissaire de police et un officier supérieur de gendarmerie, la structure fonctionne en permanence selon le principe des vacations. A l'heure actuelle, l'effectif se répartit ainsi :

  • 40 fonctionnaires de police ;
  • 25 militaires de la gendarmerie ;
  • 2 fonctionnaires des douanes ;
  • 4 personnels administratifs.

Afin d'assurer la transversalité nécessaire à ces trois canaux de coopération, par nature séparés techniquement et juridiquement, un point de contact central (PCC) a été installé à la SCCOPOL en août 2004. Il a pour fonction essentielle d'accompagner les services répressifs français dans le choix du meilleur outil de coopération policière en fonction de la nature et de la complexité de l'enquête en cours.

Le BCN Interpol France

Interpol constitue l'organisation internationale chargée de la coopération policière la plus ancienne (1928) et la plus importante, puisqu'elle regroupe 188 pays. Elle dispose, dans chaque pays membre, d'un correspondant appelé le bureau central national (BCN). Son siège se trouve à Lyon (France) depuis 1989.

Le BCN France est le correspondant Interpol pour l'ensemble des services d'enquêtes judiciaires français. Il gère la coopération dans le cadre du mandat d'Interpol à savoir les crimes et délits de droit commun (à l'exception des affaires présentant un caractère politique, militaire religieux ou racial).

Par arrêté ministériel du 18 décembre 1928, le BCN France est placé à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), dont son directeur est le chef du BCN.

La gestion quotidienne du BCN est confiée au sein de la DCPJ à la division des relations internationales, également chargée des canaux européens de coopération policière (Europol, Schengen, Prüm).

Environ 75 personnes au total, policiers, mais aussi gendarmes, travaillent pour le BCN.

Une grande partie d'entre eux sont affectés à la DRI, à la section centrale de la coopération opérationnelle de police (SCCOPOL), point de contact unique national pour les trois canaux de coopération (Interpol Europol, Schengen). Sous le contrôle d'officiers de contact, l'unité de transmission du BCN réceptionne, analyse et diffuse les demandes des pays-membres d'Interpol, ainsi que celles émanant des services français à destination de l'étranger. Plus de 120.000 messages transitent ainsi chaque année par le BCN France.

D'autres travaillent dans les « groupes de relations internationales » (GRI) placés au sein des offices centraux spécialisés de la police judiciaire, de la police aux frontières et de la gendarmerie (crime organisé, stupéfiants, traite des êtres humains, grande délinquance financière, cybercriminalité, trafic d'œuvres d'art, filières d'immigration clandestine, délinquance itinérante) où ils traitent les demandes opérationnelles d'Interpol, directement ou en liaison avec les services territoriaux. Chaque office de la DCPJ - partie intégrante du BCN France - est chargé du traitement direct des enquêtes Interpol sur le territoire national et de leur traitement en liaison avec les services locaux.

Les demandes d'arrestation provisoire en vue d'extradition ou de remise, qu'il s'agisse de diffusions ou de notices rouges, sont quant à elles traitées dans leur phase policière par le « bureau des extraditions » de la SCCOPOL. Le bureau des extraditions s'occupe également de la gestion des remises lorsque les personnes recherchées sont interpellées, en relais du service des transfèrements du ministère de la justice. Son travail est facilité par l'existence au sein de la DRI d'une « mission Justice », permanence assurée par des magistrats du bureau d'entraide pénale internationale du ministère de la Justice.

L'unité nationale Europol (UNE)

Europol est une agence européenne ayant pour objectif la lutte contre la criminalité organisée dès lors que deux États membres de l'Union Européenne ou plus sont affectés. Le domaine de compétence d'Europol couvre toutes les formes graves de criminalité transfrontalière et le terrorisme. Son siège est à La Haye (Pays-Bas). Dans chaque Etat membre, l'organisation dispose d'un correspondant unique : l'unité nationale Europol laquelle, pour la France, est placée au sein de la SCCOPOL.

En collaboration avec le bureau de liaison France (BDL) au siège d'Europol, elle constitue le seul organe de liaison entre Europol et les services français compétents.

Alimentée par les services français, elle transmet les contributions nationales vers Europol et ses fichiers d'analyse, qui sont des instruments mis en place et dédiés à certaines formes de criminalité ou à certains groupes criminels. Pour les données qui n'entrent pas dans ces fichiers spécialisés, l'UNE dispose d'un accès au Système d'Information dans lequel elles sont introduites.

L'unité nationale Europol France (UNE) est composée d'une unité présente sur la plateforme de la SCCOPOL de Nanterre et d'un bureau de liaison (BDL) situé au siège d'Europol à La Haye. Le BDL a pour mission de représenter les intérêts de leur UNE au sein d'Europol conformément au droit national de l'Etat membre d'origine et dans le respect des dispositions applicables au fonctionnement d'Europol

L'UNE, permet :

  • d'échanger des informations opérationnelles et stratégiques en provenance de la France et des États-membres ;
  • d'offrir un soutien opérationnel d'implication des analystes d'Europol et la mise en place éventuelle d'un bureau mobile ;
  • de valoriser l'information par la confrontation des données dans le Système d'Information d'Europol et la base d'indexation des fichiers d'analyse d'Europol (ou analysis work files – AWF) ;
  • d'offrir un soutien aux enquêtes par la traduction en langue française des rapports analytiques opérationnels et stratégiques produits par Europol à destination des services répressifs ;
  • de former des enquêteurs français aux différentes applications mises à disposition par Europol (Système d'Information, Check the Web, SIENA) et la gestion des comptes d'accès.

Le Système d'Information Schengen (SIS) - Bureau SIRENE

La convention d'application de l'accord de Schengen (CAAS) signée le 19 juin 1990, entrée en vigueur le 26 mars 1995, prévoit, entre autres, la suppression des contrôles aux frontières intérieures et plusieurs outils destinés au renforcement de la coopération policière dans les 25 pays de sa zone d'application (auxquels s'ajouteront la Bulgarie, la Roumanie et le Lichtenstein).

Afin de pallier les conséquences de cette suppression, un fichier informatisé commun, composé des fichiers nationaux des pays membres, dénommé système d'information Schengen (SIS) a été créé, concrétisant une nouvelle « frontière électronique dématérialisée », active depuis environ 500 000 terminaux d'interrogation dans les 28 Etats-parties.

Les catégories de données sont les suivantes :

  • personnes recherchées pour arrestation en vue d'extradition et mandat d'arrêt européen ;
  • étrangers signalés aux fins de non admission ;
  • personnes disparues ou à placer en sécurité ;
  • témoins, personnes citées à comparaître ou devant faire l'objet d'une notification de décisions judiciaires ;
  • personnes dites observées, c'est à dire faisant l'objet d'une surveillance discrète ou d'un contrôle spécifique (les véhicules peuvent également faire l'objet de surveillances ou de contrôles spécifiques) ;
  • données relatives aux objets recherchés aux fins de saisie ou de preuve dans une procédure pénale.

Il contient actuellement 36 500 000 données dont 1 204 000 personnes recherchées.

Le Bureau SIRENE (supplément d'informations requis à l'entrée nationale des étrangers) est chargé de la gestion opérationnelle de la partie nationale du système d'information Schengen (SIS). La mission du SIRENE est d'assurer la transmission des informations relatives aux signalements intégrés dans le système d'information Schengen et d'assurer la liaison avec les services nationaux et les autorités étrangères compétentes.

Le bureau SIRENE précède à l'intégration et à la diffusion dans le SIS des mandats d'arrêt européens, délivrés par les autorités judiciaires françaises, après validation de la mission Justice. Le même dispositif s'applique à l'égard des signalements étrangers.

Ainsi, en 2010, le SIS a permis la découverte de :

  • 450 individus, objets de mandats d'arrêt européens français à l'étranger ;
  • 768 personnes, objets de mandats d'arrêt européens étrangers, en France.

L'unité de coopération policière internationale Schengen (UCCPI)

La coopération policière Schengen est mise en œuvre par l'unité centrale de coopération policière internationale (UCCPI – article D8-2 du Code de Procédure pénale).

L'UCCPI, placée au sein de l'UCE, a pour mission de transmettre les demandes de renseignements ou d'informations à un ou plusieurs État(s)-membre(s) dans tous les domaines de la délinquance (article 39 de la convention d'application des accords de Schengen - CAAS).

Elle gère les demandes d'observation transfrontalière ordinaires ou en urgence (articles 40.1 et 40.2 de la CAAS) sollicitées par des services français ou étrangers.

Elle est destinataire des informations relatives à la mise en œuvre d'un droit de poursuite (article 41 de la CAAS).

Elle transmet des informations spontanées en matière de prévention d'actes de délinquance, de troubles à l'ordre public ou d'informations liées à la sécurité civile.

La mission Justice autorise les observations transfrontalières émanant des autorités étrangères. En 2010, la SCCOPOL a reçu 144 demandes étrangères portant sur des observations transfrontalières et a transmis 183 demandes françaises à l'étranger.

Les offices centraux et directions interrégionales et régionales de police judiciaire (DIPJ et DRPJ) sont chargés de l'assistance des services étrangers dans l'exécution de l'observation transfrontalière sur le territoire national.

PRÜM - UCAP

Nouvel outil révolutionnaire pour la pratique de l'enquêteur criminel découlant de la généralisation des méthodes de PTS, le traité de Prüm instaure un système automatisé de comparaison des profils ADN présents dans les fichiers nationaux de nos partenaires européens.

L'unité de coordination et d'assistance Prüm (UCAP) a été créée afin de traiter des échanges d'information consécutifs à un « hit » lors des comparaisons automatisées d'ADN ou d'empreintes digitales dans les bases de données des pays de l'Union Européenne.

Ce système comporte deux phases distinctes :

  • une phase de comparaison technique automatique qui donne un résultat de type « hit/no hit » ;
  • une phase d'échange d'informations complémentaires qui utilise les canaux de coopération policière existants.

1. La phase de comparaison technique :

Les Etats membres créent et conservent des fichiers nationaux d'analyse ADN aux fins des enquêtes relatives aux infractions pénales. Le traitement de ces données s'effectue conformément au droit national applicable au traitement.

Les États tiers sont autorisés à accéder aux données afin de réaliser une comparaison automatisée avec leurs propres profils ADN.

En cas de concordance, les données indexées correspondantes sont transmises automatiquement à l'État membre effectuant la consultation.

Pour la France, la police technique et scientifique est chargée de réaliser ces opérations techniques.

2. La phase d'échange d'information :

En cas de « hit », le service enquêteur à l'origine du prélèvement ADN est informé par le gestionnaire national du fichier ADN du résultat positif. Les données indexées sont également communiquées.

L'UCAP est également destinataire de ces informations.

C'est donc cette structure de la SCCOPOL qui relayera la demande de coopération de l'enquêteur saisi et qui sera en mesure d'obtenir des informations nominatives utiles à l'enquête.

Les relations étroites entre l'UCAP et la SDPTS, d'une part, et la parfaite maîtrise des outils de coopération internationale, d'autre part, sont un gage d'efficacité.

Au 1er mars 2011, 700 identifications ont déjà été réalisées grâce à la comparaison automatisée des traces ADN. La mise en œuvre attendue de la comparaison automatisée des empreintes digitales, de la même manière, devrait ouvrir des champs insoupçonnés dans la résolution des enquêtes.

Le point de contact central - PCC

Le point de contact central de la section centrale de coopération opérationnelle de police (PCC/SCCOPOL), a été créé dans le but de centraliser toutes les demandes nationales de coopération qui sont à destination de l'étranger. Seules les demandes en relation avec un signalement Schengen sont du ressort exclusif du SIRENE France.

Le PCC/SCCOPOL est un service d'analyse et de coordination chargé de vérifier la légalité de la demande, de faire les premiers recoupements et de choisir le canal de coopération le mieux adapté au vu des spécificités de ces canaux et de la particularité de la demande des enquêteurs, au 01/03/2011 :

  • bureau central national Interpol (BCN Interpol) : 188 pays ;
  • unité nationale Europol (UNE) : 27 pays de l'Union Européenne (plus partenaires privilégiés extra communautaires) ;
  • unité centrale de coopération policière internationale (UCCPI Schengen) : 25 pays ( plus partenaires privilégiés non adhérents à l'accord de Schengen).

Par ailleurs, le PCC/SCCOPOL dispose d'un accès à diverses bases de police judiciaire :

  • CHEOPS (Police Nationale) : base regroupant les applications fichier des personnes recherchées (FPR), fichier des véhicules volés (FVV), fichier national des automobiles (FNA), système d'immatriculation des véhicules (SIV), fichier national des permis de conduire (FNPC), fichier national des étrangers (FNE) et système de traitement des infractions constatées (STIC) ;
  • JUDEX (gendarmerie nationale) ;
  • GOPCI (registre courrier Interpol France) ;
  • E-ASF (bases de recherche Interpol : FVV, FPR et documents de voyage) ;
  • EUCARIS (équivalent européen du FNA qui regroupe, au 1er mars 2011, Allemagne, Autriche, Belgique, France, Espagne, Luxembourg, Pays-Bas).
Le Service en Charge des Actions de Coopération Européenne et Internationale

Dirigé par un commissaire de police, le service chargé des actions de coopération européenne et internationale (SCACEI) est composé d'une section des négociations européennes, qui traite les questions relatives à l'Union Européenne, et d'une section des négociations internationales, qui traite les questions bilatérales et multilatérales.

Le SCACEI a pour principales fonctions, en lien étroit avec la SCCOPOL et les sous-directions de la DCPJ concernées :

1) Les relations institutionnelles de la France avec Interpol et Europol :

  • Représentation de la France et/ou préparation du dossier et des positions de la délégation française lors des réunions des instances dirigeantes ou des groupes de travail non opérationnels de ces instances. Interpol : assemblée générale, conférence des chefs de BCN et conférence régionale européenne d'Interpol, groupe de travail sur le règlement sur le traitement de l'information (RTI), groupe consultatif d'Interpol sur les technologies au service de l'application de la loi (GCITAL), comité consultatif FIND-MIND, groupe de travail I-Link, groupe consultatif sur les questions financières, groupe de travail sur la révision des contributions statutaires. Europol : (conseil d'administration d'Europol, comité de gouvernance, comité des programmes informatiques et technologiques, comité de sécurité).
  • Actions visant à faciliter et à améliorer l'utilisation des outils de coopération policière proposés par Interpol et Europol (adaptations du cadre juridique ou technique national ; actions de formation).

2) La représentation de la France au sein du groupe d'échange et de protection des données (DAPIX, qui traite notamment de la décision Prüm) du secrétariat général du Conseil de l'Union Européenne.

  • La rédaction ou la synthèse, au profit du directeur central ou de directions ou services l'ayant sollicité (cabinet du ministre, du secrétariat général aux affaires européennes ou du ministère des affaires étrangères, direction générale de la police nationale, direction de la coopération internationale) de notes relatives à :
  • La position de la DCPJ sur les travaux des groupes du conseil de l'Union Européenne (COSI, CATS, GENVAL, LEWP, GHD, DROIPEN, COPEN), les projets d'accords bilatéraux ou les initiatives multilatérales (G8 notamment) intéressant, directement ou non, l'activité de la DCPJ ;
  • L'état et les perspectives des coopérations techniques et opérationnelles en matière de police judiciaire (« fiches-pays » rédigées dans la perspective de rencontres bilatérales du DCPJ, du DGPN, du ministre ou pour les nouveaux ambassadeurs) ;
  • Des projets régionaux spécialisés tels que la mise en œuvre du pacte européen contre le trafic de stupéfiants.

http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Organisation/Direction-Centrale-de-la-Police-Judiciaire/Division-des-relations-internationales

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 22:04
13 décembre 2011
Ecully, Bouches du Rhône

Installée à ECULLY (Rhône), la sous-direction de la police technique et scientifique est au service de toutes les directions de la police nationale exerçant une mission de police judiciaire, de la gendarmerie nationale et des magistrats du parquet et de l'instruction.

Domaines de compétences :

Les constatations techniques sur les scènes d'infraction par les personnels d'identité judiciaire.

La recherche et le prélèvement des indices matériels et biologiques en vue de leur exploitation.

L'analyse des traces et indices au sein de ses services spécialisés (identité judiciaire, informatique et traces technologiques).

La gestion des fichiers d'identification : fichier automatisé des empreintes digitales (FAED), et fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).

La gestion de la documentation criminelle dans les bases de données informatisées : fichier des personnes recherchées (F.P.R.), fichier des véhicules volés (FVV), système de traitement des infractions constatées (STIC), archivage électronique et diffusion des circulaires de recherches.

Par ailleurs, elle a en charge :

La mise en œuvre d'outils informatiques, pour l'ensemble des services de la direction centrale de la police judiciaire.

L'organisation, au sein du centre national de formation, d'actions de formation initiale et continue, notamment dans le domaine de l'identité judiciaire, au profit de l'ensemble des services de la police nationale ainsi que des services de police étrangers dans le cadre de la coopération internationale.

Principales composantes de la SDPTS :

  • le service central d'identité judiciaire (SCIJ) ;
  • le service central de l’informatique et des traces technologiques (SCITT) ;
  • le service central de documentation criminelle (SCDC) ;
  • la division des études, des liaisons et de la formation (DELF) ;
  • la division de la logistique opérationnelle (DLO).
La division de la logistique opérationnelle  (DLO)

Elle est chargée du suivi des effectifs et de la gestion des carrières individuelles des fonctionnaires. En matière budgétaire, sa mission consiste principalement à préparer, répartir et assurer le suivi du budget des services et du fonctionnement du site. Elle assure également le suivi bâtimentaire des installations de la SDPTS ainsi que la gestion du parc automobile.

La division des études, des liaisons et de la formation (DELF)

Créée par arrêté du 13 mai 2005 relatif à l'organisation de la direction centrale de la police judiciaire, la division des études, des liaisons et de la formation (DELF) se substitue au centre national de recherche, de documentation et de formation (CNRDF), mis en place en 1996, lors de la délocalisation de la sous-direction de la police technique et scientifique (SDPTS) à Ecully.

Cette mutation s'inscrit dans le cadre de la restructuration de la SDPTS suite à la création de l'Institut National de Police Scientifique (INPS), en novembre 2004, et à la nécessité d'adapter les structures de l'ex-CNRDF à l'évolution profonde de ses missions au fil des années.

Le centre national de formation

La formation constitue la mission essentielle de la DELF. Chaque année, une soixantaine de stages au bénéfice de près de 600 stagiaires est organisée dans les domaines de l'identité judiciaire, de l'informatique et des traces technologiques ainsi que de la documentation criminelle.

La formation en identité judiciaire, qui est destinée à l'ensemble des personnels affectés dans les services d'identité judiciaire relevant de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), de la direction centrale de la sécurité publique (DCSP), de la direction centrale de la police aux frontières (DCPAF) et de la préfecture de police, doit répondre à une triple exigence :

  • une formation de haut niveau qui s'inscrit dans une démarche d'assurance qualité ;
  • des besoins quantitatifs importants de la direction centrale de la sécurité publique ;
  • l'assurance d'une parfaite adéquation entre les enseignements dispensés et les missions à réaliser sur le terrain.

Afin de prendre en compte ces différents paramètres, deux modules sont proposés :

  • « gestion d'une scène d'infraction » (5 semaines) destiné à former les agents amenés à couvrir l'ensemble des actes techniques sur la scène d'infraction ;
  • « exploitation des traces en police technique » (3 semaines) destiné à former les agents affectés à des tâches de dactyloscopie, de révélation de traces papillaires par procédés physico-chimiques, et de laboratoire photographique (imagerie numérique comprise) au sein des services.

Les formations en informatique, traces technologiques et documentation criminelle sont dispensées respectivement par le service central de l'informatique et des traces technologiques et par le service central de documentation criminelle.

La section des études, de la communication et des relations internationales

La DELF est chargée de la communication interne et externe de la sous-direction de la police technique et scientifique : organisation de visites, participation à des conférences, présentation de la police technique et scientifique au profit de publics divers (policiers, magistrats, délégations étrangères...).

Elle assure également le suivi des dossiers intéressant les différentes composantes de la sous-direction de la police technique et scientifique, avec notamment la rédaction de notes de synthèse dans les domaines juridique, technique et scientifique, le traitement des droits d'accès directs et indirects aux bases de données dont la sous-direction est direction d'application. Elle coordonne les actions de coopération internationale dans lesquelles la sous-direction est partie prenante.

Elle a enfin la responsabilité du secrétariat du Conseil supérieur de la police technique et scientifique.

La section du recrutement et de la gestion des personnels scientifiques

Elle est chargée, en lien avec la division de l'organisation des concours et des examens professionnels de la direction des ressources et des compétences de la police nationale (DRCPN) et la sous-direction des ressources, des études et de la stratégie (SDRES) de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), du recrutement des personnels scientifiques : agents spécialisés, techniciens et ingénieurs de police technique et scientifique. Elle participe notamment à la constitution des jurys de concours en entretenant des contacts réguliers avec des universités, instituts universitaires de technologie, écoles... Elle communique sur les métiers de la police technique et scientifique en participant à des salons, forums...

Elle assure le suivi des formations initiales des personnels scientifiques en lien avec la division de la formation des personnels administratifs, techniques et scientifiques (DFPATS), et le centre national de formation (CNF) de la division des études, des liaisons et de la formation (DELF) : troncs communs et formations techniques spécialisées.

Elle participe à la préparation du travail des commissions administratives paritaires (CAP) compétentes à l'égard des personnels scientifiques en étant le relais des services territoriaux relevant de la DCPJ auprès de la SDRES.

La section qualité

Elle est chargée de la mise en œuvre et de l'application d'un système de management qualité transversal commun à toute la sous-direction de la police technique et scientifique, et plus particulièrement aux groupes chargés de criminalistique ou de travaux en informatique et traces technologiques conformément à la norme NF EN ISO CEI 17025 "Exigences générales concernant la compétence des laboratoires d'étalonnages et d'essais".

Le service central de documentation criminelle (SCDC)

La documentation criminelle doit permettre au policier, en un minimum de temps, d'obtenir des informations pour orienter ses recherches, faire des rapprochements, identifier les personnes, diffuser des informations sur les auteurs en fuite ou les personnes en danger. Elle a aussi pour objet d'accélérer le traitement des procédures et des diffusions.
Le SCDC conçoit, met en œuvre et administre plusieurs systèmes d'information nationaux d'aide à l'enquête pour l'ensemble de la police nationale :
Le fichier des personnes recherchées (FPR) et le fichier des véhicules volés (FVV), dont les bases de données sont communes aux services de police et de gendarmerie et accessibles par l'intermédiaire de postes de travail, dans les services d'enquêtes.

Le système de traitement des infractions constatées (STIC) permet aux policiers l'accès immédiat aux informations issues des procédures d'enquêtes judiciaires (informations portant sur les faits, les objets, les individus mis en cause et les victimes). A compter du premier semestre 2011, un système de recherches criminelles dénommé TPJ (Traitement de Procédures Judiciaires), commun à la police et à la gendarmerie nationales, se substituera aux bases nationales actuelles STIC de la police et JUDEX de la gendarmerie.

Le STIC rassemble les données recueillies dans les procédures judiciaires sur les infractions, leurs circonstances de temps et de lieux, les modes opératoires, les personnes victimes et mises en cause et les objets apparaissant au cours de l'enquête, et ses applications préparatoires que sont le STIC-FCE (fichier des faits constatés et élucidés), le STIC-CANONGE (traitement des signalements et des photographies de personnes mises en cause) et le logiciel de rédaction des procédures (LRP).

Le SCDC assure également la gestion et la consultation des dossiers criminels constituant le fichier central où sont conservées les archives papier, les archives contemporaines étant numérisées.

D'autre part, le SCDC effectue les diffusions de recherches de police judiciaire au moyen de circulaires papier éditées par son imprimerie ou par voie électronique grâce au logiciel SARBACANE. Ce dernier permet, en cas d'urgence et eu égard à la gravité de l'affaire, de servir tous les services de police et de gendarmerie en moins de deux heures.

Le site Internet de recherches criminelles external link (IRC) : sur demande du magistrat chargé de l'affaire, des informations peuvent également être mises en ligne sur le site Internet de Recherches Criminelles du ministère de l'intérieur. Un lien a été créé avec le site de la gendarmerie nationale. Ce site compte plus de deux mille fiches.

Vingt sites régionaux de documentation criminelle, implantés dans les directions interrégionales ou régionales de police judiciaire et dans les services régionaux de la police judiciaire ainsi qu'à la préfecture de police, participent à la mise en œuvre et à la gestion de ces systèmes.

Le service central d'identité judiciaire (SCIJ)
Empreintes digitales

L'identité judiciaire regroupe l'ensemble des moyens techniques propres à assurer l'identification des individus, la recherche et le prélèvement des indices matériels en vue de leur exploitation, dans ses services ou dans les laboratoires de police scientifique.

Le service central d'identité judiciaire (SCIJ) coordonne et anime l'activité de l'ensemble des services d'identité judiciaire répartis sur le territoire national, qu'ils soient rattachés à la police judiciaire, la sécurité publique, la police aux frontières ou à la préfecture de police de Paris.

De plus, il définit et planifie la formation de tous les personnels d'identité judiciaire et programme l'équipement de tous les services en matériels spécifiques.

Le SCIJ assure, au profit des services d'enquêtes et des magistrats, des travaux techniques de recherche et d'exploitation des traces papillaires, de balistique, de comparaisons d'écritures, d'examens de documents, de comparaisons d'odeurs.

Dans le domaine de la révélation des traces papillaires, des protocoles de recherche ont été développés et des séquences de traitement, combinant plusieurs procédés, sont régulièrement utilisées.

Son unité balistique, à l'instar des services similaires implantés dans les cinq laboratoires de l'institut national de police scientifique (INPS), dispose d'un poste de travail connecté au système informatisé de recherches balistiques «CIBLE», qui permet de mettre en évidence les ressemblances entre les stigmates de tirs présents sur les éléments de munitions (balles et douilles) incriminés et les éléments de comparaison.

Son unité documents réalise de nombreux examens techniques ou expertises dans le domaine de la détection de falsification et/ou de la contrefaçon de documents administratifs, des écritures manuscrites, des documents dactylographiés ou photocopiés. Elle dispose à cet effet de bases de données.

Depuis septembre 2000, le SCIJ a mis en place une unité odorologiepermettant l'identification, par des chiens spécialement entraînés, de l'odeur relevée sur une scène d'infraction appelée trace odorante, par comparaison avec d'autres traces odorantes ou avec les odeurs corporelles de mis en cause.

Il dispose également d'une unité d'intervention qui se déplace à la demande des services territoriaux lors d'affaires nécessitant un nombre important de spécialistes ou la mise en œuvre de technologies indisponibles localement. Au sein de cette structure a été constituée « l'unité police d'identification de victimes de catastrophes » (UPIVC).

Le SCIJ assure en outre la direction d'application du fichier automatisé des empreintes digitales (FAED). La base de données, commune aux services de police et de gendarmerie, est constituée des relevés décadactylaires de 3 656 814 individus au 31 août 2010.

Au cours de l'année 2009, les recherches ont permis d'identifier 19 075 traces papillaires prélevées sur les scènes d'infraction correspondant à 9637 affaires résolues et de détecter 98 350 utilisations d'identités multiples.

Le SCIJ assure également la direction d'application du fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Au 31 août 2010, la base de données gérait les profils génétiques de 85 923 traces et 1 433 683 individus. Elle avait permis de rapprocher 42 616 affaires.

Enfin, en 2010, a été créée, au SCIJ, l'unité CONSTOX qui réunit des enquêteurs et des spécialistes de PTS spécialement formés aux missions de constatations techniques et scientifiques en milieu contaminé dans le cadre d'un attentat ou d'un accident technologique majeur de type RBC.

Le service central de l'informatique et des traces technologiques (SCITT)
Microscope

Le SCITT assure le suivi et la gestion de l'activité des services territoriaux dans le domaine de l'informatique et des traces technologiques. Il assure les formations spécialisées des personnels affectés dans ces entités et détermine les équipements et matériels à mettre en œuvre.

Il se compose de deux entités principales :

Le service informatique :

Localement, il contribue au bon fonctionnement du système d'information de la sous-direction de la police technique et scientifique.

Au plan national, il assure la coordination technique ainsi que les orientations technologiques des systèmes d'information de la DCPJ.

Le service informatique dispose de deux sections :

La section support et réseau assure les missions suivantes :

La "maintenance niveau 1", pour l'ensemble des utilisateurs de la sous-direction,

La gestion de l'infrastructure réseau et système du site d'Ecully. La sécurité de l'ensemble du parc informatique (serveurs et ordinateurs de bureaux) est également placée sous sa responsabilité,

L'administration du domaine « active directory » de la DCPJ (un domaine active directory est un méta-annuaire qui permet de contrôler les accès aux ressources informatiques de l'ensemble des fonctionnaires de la DCPJ) : pour ce faire, la section agit en concertation avec les correspondants informatiques des services,

La section apporte également son expertise technique auprès des autres unités informatiques de la DCPJ. Elle dispose d'une antenne parisienne localisée à Nanterre.

La section du support et de la maintenance opérationnelle des applications assure les missions suivantes :

Le développement d'applications informatiques pour le compte des services de la DCPJ. Elle contribue essentiellement à l'élaboration d'applications spécifiques aux besoins internes de la sous-direction. Quelques réalisations :

  • Forensic SIM Explore: application d'analyse et d'extraction de données des cartes SIM ;
  • AMCA / AMCE: application de main courante attentat / enlèvement ;
  • LOGAUS: logiciel d'audit des services IJ ;
  • FiCoJ : fichier des courses et jeux ;
  • FNOS : fichier national des objectifs stups ;

Elle assiste, si nécessaire, les services pour apporter une assistance à maîtrise d'ouvrage de premier niveau.

Le laboratoire d'analyse et de traitement de signal (LATS) qui comprend deux sections :

La section audio-vidéo effectue des travaux techniques dans les domaines :

  • du son : exploitation d'enregistrements audio (authentification, identification de bruits, qualification et identification vocale, débruitage,..),
  • de l'image : exploitation des enregistrements vidéo, (traitement d'images, restauration de supports endommagés, décryptage de format, authentification..).

La section de l'informatique, des télécommunications et de l'électronique (SITÉ) effectue des travaux techniques dans les domaines :

  • de la téléphonie mobile : extraction des données contenues dans les téléphones portables y compris les données effacées (cartes SIM, téléphone, boîte vocale...) ;
  • des télécommunications : identification des bornes relais téléphoniques ;
  • de l'électronique : exploitation des cartes à puce, des faux distributeurs automatiques de billets (D.A.B.), des engins télécommandés, réparation de composants endommagés ;
  • de l'informatique : exploitation de l'ensemble des données (y compris effacées) contenues dans un support informatique (disques durs, CD Rom, mémoire flash, clés USB...), restauration de supports endommagés...

Afin de répondre aux demandes croissantes des services d'enquête, des services régionaux de l'informatique et des traces technologiques (SRITT) ont été créés dans l'ensemble des DIPJ, DRPJ et SRPJ. Par ailleurs, les antennes de police judiciaire de Meaux, Melun, Metz et Nice sont dotées d'un SLITT (service local de l'informatique et des traces technologiques). D'autres devraient suivre.

http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Organisation/Direction-Centrale-de-la-Police-Judiciaire/Sous-direction-de-la-police-technique-et-scientifique

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 22:02
13 décembre 2011
Logo SCCJ

Le décret n°2008-612 du 27 juin 2008 relatif à l'organisation de l'administration centrale du ministère de l'intérieur attribue à la direction centrale de la police judiciaire la surveillance des établissements de jeux et des hippodromes.

L'arrêté du 27 juin 2008 relatif aux missions et à l'organisation en sous-directions de la direction centrale de la police judiciaire et portant création de services à compétence nationale rattache le service central des courses et jeux (SCCJ) au directeur central.

Aux termes de l'article 3 du même arrêté, le SCCJ est chargé de la surveillance des établissements de jeux, des champs de courses, des paris hippiques et sportifs et des jeux liés aux nouvelles technologies. Il exerce une mission de police administrative et de police judiciaire.

Il veille au respect de la régularité et de la sincérité des jeux, quels qu'ils soient, ainsi qu'à la protection des joueurs et à la défense des intérêts de l'Etat, et procède aux enquêtes administratives relevant du domaine réglementaire des jeux.

Le service central des courses et jeux est composé de quatre divisions :

  • La division des affaires judiciaires et de l'observatoire des jeux liés aux nouvelles technologies (DAJOJNT).
  • La division de la surveillance générale des casinos et des cercles (DSGCC).
  • La division des courses (DC).
  • La division de la logistique et de la coordination opérationnelle (DLCO).
La division de la logistique et de la coordination opérationnelle (DLCO)

La division de la logistique et de la coordination opérationnelle (DLCO), qui comprend notamment la section de la documentation générale (fichier FICOJ, site intranet du SCCJ), la cellule formation et le bureau des ressources et des moyens.

Au titre de la formation, la division organise des stages de formation initiale et continue sur la réglementation des jeux à destination des personnels du service central, des correspondants courses et jeux des services territoriaux ou encore des magistrats dans leur cursus de formation continue.

Sur le plan des échanges internationaux, le service central des courses et jeux participe à la réunion annuelle Gaming Regulators European Forum, forum européen des services de contrôle des jeux, lieu d’échanges et d’information sur les évolutions réglementaires et technologiques, en particulier par rapport aux enjeux européens des jeux en ligne.

L’action du service central des courses et jeux est relayée dans les départements par des correspondants courses et jeux, affectés dans les structures territoriales de la D.C.P.J., en charge des différentes mesures administratives entourant l’exploitation des casinos ou des cercles de jeux et l’activité hippique, ainsi que de la surveillance des établissements de jeux et des hippodromes.

La division de la surveillance générale des casinos et des cercles (DSGCC)
Roulette de casino

Cette division regroupe :

La section « contrôle et études », chargée principalement des contrôles techniques et réglementaires des casinos et de l’instruction des dossiers soumis à la commission supérieure des jeux, dans le cadre général de la loi du 15 juin 1907 réglementant les jeux dans les casinos des stations balnéaires, thermales et climatiques.

La section « surveillance par objectifs », compétente en matière d’enquêtes d’agrément ou de sanctions administratives des personnels, et d’exclusions administratives des joueurs. Elle est également chargée de veiller au respect de la réglementation des jeux dans les cercles de jeux.

La division participe également à tous les travaux de révision de la réglementation des jeux dans les casinos, en particulier le décret du 22 décembre 1959 portant réglementation des jeux dans les casinos des stations balnéaires, thermales et climatiques et l’arrêté interministériel du 14 mai 2007 relatif à la réglementation des jeux dans les casinos.

Dans ce cadre, l’expertise du S.C.C.J. est mise à contribution pour s’assurer notamment du respect des dispositions légales et réglementaires en matière de prévention du blanchiment d’argent et de contrôle des flux financiers sur les appareils automatiques.

La division des affaires judiciaires et de l’observatoire des jeux liés aux nouvelles technologies (DAJOJNT)
Poker en ligne

Elle comporte :

La brigade centrale pour la répression des infractions aux courses et jeux (BCRICJ), chargée de réprimer les infractions de droit commun dans le domaine des jeux et de lutter contre les jeux clandestins ou illégaux, dont les jeux d’argent et de hasard sur internet.

L’observatoire des jeux liés aux nouvelles technologies (OJNT) qui, par sa veille informatique, apporte aide et assistance à la brigade, dans la répression de l’activité des sites de jeux en ligne.

Le champ d’investigation de la division est délimité par la loi du 21 mai 1836 modifiée portant prohibition des loteries et la loi du 12 juillet 1983 relative aux jeux de hasard, ainsi que par les dispositions pénales réprimant les infractions aux courses (paris clandestins, vente de pronostics, dopage de chevaux…) ou divers délits de droit commun commis dans le milieu ludique (vols, escroqueries…).

Grâce à son expertise en matière de répression des sites de jeux en ligne, le SCCJ a été un acteur majeur des travaux dans l’élaboration du dispositif légal et réglementaire qui encadre l’ouverture des jeux en ligne aux opérateurs privés intervenue en mai 2010.

La loi n°2010-476 du 12 mai 2010 relative à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne a créé, pour le secteur légalisé, une autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL)

L’ARJEL entretient des contacts étroits avec la direction centrale de la police judiciaire (SCCJ) en vue de coordonner les poursuites pénales envisageables contre les infractions constatées dans le domaine des jeux en ligne. Un officier de liaison de la DCPJ (SCCJ) a été placé auprès de L’ARJEL pour assurer la mission de cette nécessaire coordination.

La division des courses (DC)
Course de chevaux

La division des courses (DC), dotée d’une « section des licences et de l’analyse opérationnelle » et d’une « section des paris et de la prévention des risques », qui diligente, en matière hippique, les enquêtes administratives préalables aux autorisations de « faire courir, d’entraîner et de monter ». Celles-ci, aux termes du décret du 5 mai 1997 relatif aux sociétés de courses et au pari mutuel, ne peuvent être délivrées qu’après avis favorable de la division.

Elle a également pour mission de réprimer les infractions au code des courses, qu’il s’agisse des courses de chevaux ou de lévriers et est chargée du recueil de l’information sur le milieu hippique, ses acteurs et leur entourage. Elle participe à la tutelle sur les paris engagés sur la pelote basque.

http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Organisation/Direction-Centrale-de-la-Police-Judiciaire/Service-central-des-courses-et-jeux

 

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 21:49
La notion de "criminalité organisée" recouvre plusieurs situations infractionnelles :

l’acte individuel accompli avec préméditation, guet-apens ou tout moyen susceptible de procurer le résultat escompté ;

- le "crime professionnel" c’est-à-dire préparé et exécuté par plusieurs individus, le plus souvent regroupés en bande et qui vivent en marge de la société grâce aux profits tirés de leurs activités criminelles ;

- le "crime syndiqué" c’est-à-dire l’association permanente de malfaiteurs parvenue à un tel degré d’organisation qu’elle détient le monopole d’un secteur de la criminalité sur un territoire déterminé.

Le droit français ne définit pas explicitement la notion de "crime organisé". Toutefois, la loi n°2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité, prévoit une "procédure applicable à la criminalité et à la délinquance organisées" et a introduit dans le C.P.P. les articles 706-73 et 706-74 relatifs aux infractions auxquelles s’applique cette procédure :

- les infractions de trafic de stupéfiants, traite des êtres humains, proxénétisme, extorsion aggravée, fausse monnaie, actes de terrorisme, blanchiment et association de malfaiteurs pour la préparation de l’une des infractions visées à l’article 706-73 du C.P.P., non justification des ressources correspondant au train de vie lorsqu’il est en relation avec l’une des infractions visées à l’article 706-73 du C.P.P.

- lorsqu’elles sont commises en bande organisée, les infractions de meurtre, tortures et actes de barbarie, enlèvement et séquestration, vol, destruction, dégradation et détérioration d’un bien, infractions à législation sur les armes, infractions à la législation sur les étrangers ;

- lorsque la loi le prévoit, les autres infractions commises en bande organisée et les autres délits d’association de malfaiteurs pour la préparation d’infractions graves. Le code pénal définit la circonstance de "bande organisée" comme tout groupement formé ou toute entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d’une ou plusieurs infractions (article 132-71 du code pénal). Cette circonstance a pour conséquence d’aggraver les peines encourues.

Au sein de la police nationale, la direction centrale de la police judiciaire a la charge de la répression de la criminalité organisée et de la délinquance spécialisée sous ses diverses formes.

Office central de lutte contre le crime organisé

L'OCLCO, créé par le décret du 6 mai 2006, est compétent en matière de lutte contre les groupes criminels quelles que soient leurs activités illicites. Il s'investit particulièrement dans la répression du grand banditisme et des trafics d'armes et de véhicules volés ainsi que dans la recherche des fugitifs. 

Sous-direction de la lutte contre le crime organisé et la délinquance financière

Installée à Nanterre (92), la SDLCODF est chargée de la prévention et de la répression de la criminalité organisée et de la délinquance spécialisée. Son action est ainsi dirigée contre les groupes criminels dans la diversité de leurs activités illicites. 680 fonctionnaires de tous grades y travaillent.

Office Central pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants

L’O.C.R.T.I.S. a été créé par le décret du 3 août 1953 qui répondait aux recommandations de la Convention internationale sur les stupéfiants signée à la Société des nations le 26 juin 1936, reprises dans l'article 35 de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 de l'O.N.U. préconisant la création d'un service de coordination nationale de lutte contre les stupéfiants par État.

Office central pour la répression de la traite des êtres humains

En France, la prostitution est tolérée, mais ses manifestations (racolage) sont interdites et le client peut être poursuivi dans le cas où il recourt aux services d'une prostituée mineure ou vulnérable.

Office central pour la répression des violences aux personnes

Face à la recrudescence des atteintes graves aux personnes constatées au cours des dernières années, il a été décidé de créer une structure chargée de centraliser et d'analyser les faits commis sur l'ensemble du territoire national.

Office central pour la répression du faux monnayage

L'OCRFM a été créé le 11 septembre 1929, en application de la Convention de Genève. Il centralise les renseignements pouvant faciliter les recherches, la prévention et la répression du faux monnayage.

Office central de lutte contre le trafic de biens culturels

L’OCBC est compétent en matière de vol et de recel de vol de biens de toute nature et de toute époque présentant à un titre quelconque une valeur artistique ou historique qui les rattache au patrimoine culturel national.

Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication

La révolution numérique et le développement de la communication en réseaux ont rendu indispensable l'adaptation des outils législatifs, répressifs et de coopération internationale.
Ainsi, le décret n° 2000-405 du 15 mai 2000 a créé au sein de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) un office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC).

Office central pour la répression de la grande délinquance financière

L’OCRGDF créé le 9 mai 1990, a pour domaine de compétence les infractions à caractère économique, commercial et financier liées à la criminalité professionnelle ou organisée, notamment celles en relation avec le grand banditisme, le terrorisme ou le trafic de stupéfiants.

Division nationale d'investigations financières et fiscales

La division nationale d'investigations financières et fiscales (DNIFF) traite les enquêtes concernant les infractions au droit pénal...

Brigade nationale d'enquêtes économiques

Dans la France de l'immédiat après-guerre, il s'agissait de lutter contre les faux tickets de ravitaillement, les tickets volés et les infractions fiscales liées au marché noir.
En 1948, une équipe mixte composée de policiers et d'agents des enquêtes économiques avait été créée auprès du sous-secrétaire d'Etat au ravitaillement.

 http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Organisation/Direction-Centrale-de-la-Police-Judiciaire/Lutte-contre-la-criminalite-organisee

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 21:45
10 octobre 2011

Les formes imposées aux divers actes d’enquête ont pour but de garantir la régularité des opérations et de protéger les droits de la défense.

La lutte contre la criminalité et la délinquance organisées nécessite que les enquêteurs disposent de prérogatives plus coercitives.

Afin de garantir l’exercice des libertés individuelles, leur mise en œuvre est alors soumise à un formalisme particulièrement rigoureux.

Les actes d’enquête de droit commun

Les auditions

C’est l’acte par lequel un policier va recueillir, par procès-verbal et dans les formes requises par la loi, les déclarations d’un témoin  ou celles d’une personne soupçonnée d’avoir commis une infraction.

Ces auditions peuvent se faire sur convocation de l’intéressé qui comparaît volontairement en qualité de témoin ou dans le cadre coercitif de la garde-à-vue lorsqu’il existe à l’encontre d’une personne une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tenté de commettre une infraction.

Dans ce second cas de figure, la personne entendue ne peut se soustraire à l’audition qui prend la forme de questions-réponses, mais elle peut garder le silence, même s’il s’agit là d’un droit que la loi n’exige plus de notifier.

Dans le premier cas de figure, la personne entendue en qualité de témoin peut être retenue le temps strictement nécessaire à son audition.

Les perquisitions

On appelle ainsi l’acte par lequel un magistrat ou un policier, agissant dans le cadre d’une information judiciaire, d’une enquête de flagrance ou d’une enquête préliminaire, recherche dans un lieu occupé par une personne (suspect ou témoin) des documents et objets utiles à la manifestation de la vérité.

Les pouvoirs et obligations de la police en ce domaine tiennent, pour l’essentiel, dans les règles générales suivantes :

Au cours d’une enquête préliminaire, de flagrance ou de l’exécution d’une commission rogatoire, l’O.P.J. peut retenir sur place, pendant le temps de la perquisition, les personnes présentes susceptibles de fournir des renseignements sur les objets et documents saisis.

En enquête préliminaire, les officiers et les agents de police judiciaire qui les secondent peuvent perquisitionner à la condition d’avoir obtenu l’assentiment manuscrit de l’intéressé, donné en connaissance de cause. Il est cependant possible de passer outre le consentement de l’intéressé pour la recherche et la constatation des infractions punies d’une peine d’au moins cinq ans d’emprisonnement, à condition que la perquisition soit indispensable à l’enquête et qu’elle soit autorisée par un magistrat du siège.

Les perquisitions contre le gré de l’intéressé ne peuvent donc être faites par un O.P.J. qu’en enquête de flagrance, en exécution d’une commission rogatoire délivrée par un juge d’instruction et, en enquête préliminaire, dans les hypothèses précédemment envisagées.

Les perquisitions doivent être menées en la présence constante de la personne au domicile de laquelle elle a lieu ou, à défaut, en présence de son représentant ou, à défaut encore, de deux témoins choisis par l’O.P.J. en dehors de ses assistants.
Lorsqu’elles sont effectuées dans certains locaux, des formalités supplémentaires doivent être respectées. Les perquisitions dans le cabinet ou le domicile d’un avocat, dans le cabinet d’un médecin, d’un notaire, d’un avoué ou d’un huissier ne peuvent être réalisées que par un magistrat et en présence de la personne responsable de l’ordre ou de l’organisation professionnelle de l’intéressé. Les perquisitions dans les locaux d’une entreprise de presse ou de communication audiovisuelle ne peuvent également être opérées que par un magistrat.

Les perquisitions ne peuvent pas être commencées avant 6 heures ni après 21 heures (mais elles peuvent se poursuivre après 21 heures), lorsqu’elles sont effectuées au domicile d’une personne.

Cependant, les perquisitions et saisies sont autorisées, de jour comme de nuit :

pour la recherche et la constatation des délits de proxénétisme, de recours à la prostitution de mineurs ou de personnes vulnérables et de participation à une association de malfaiteurs (en vue de commettre ces délits), à l’intérieur de tout hôtel, maison meublée, pension, débit de boissons, club, cercle, dancing, lieu de spectacle et leurs annexes et en tout autre lieu ouvert au public ou utilisé par le public, lorsqu’il est constaté que des personnes se livrant à la prostitution y sont reçues habituellement,

pour la recherche et la constatation des infractions de trafic de stupéfiants et de participation à une association de malfaiteurs (en vue de commettre ces infractions), à l’intérieur des locaux, autres que d’habitation, où l’on use en société de stupéfiants ou dans lesquels sont fabriqués, transformés ou entreposés illicitement des stupéfiants.

Les saisies

Les saisies sont l’acte de police judiciaire par lequel des objets ou documents sont placés sous main de justice pour servir à la manifestation de la vérité.

Elles peuvent être réalisées sur les lieux de l’infraction, lors de la perquisition effectuée au domicile de la personne suspectée ou mise en examen, voire au domicile de témoins ou encore à l’occasion d’une fouille réalisée sur un individu. Elles obéissent donc au même régime que la perquisition.

Ainsi, la saisie n’est possible, en enquête préliminaire, qu’avec l’assentiment exprès de la personne intéressée dans les mêmes formes de droit que pour la perquisition. Elle est, au contraire, de droit : en enquête de flagrance, en enquête préliminaire dans les cas où la perquisition est possible sans l’assentiment de l’intéressé, et en exécution d’une commission rogatoire.

Tous les objets et documents saisis doivent être immédiatement inventoriés et placés sous scellés.

Les constatations

La recherche d’éléments matériels dans le cadre d’une enquête judiciaire nécessite généralement le recours à des constatations.

Les constatations peuvent être réalisées par des policiers qui peuvent  se faire seconder par des spécialistes de police technique et scientifique.

Elles peuvent porter sur des éléments d’environnement, tels que les « scènes d’infraction » ou sur des éléments précis, tels que des traces ou des documents placés sous scellés et qui servent d’éléments de preuve afin que la justice établisse la culpabilité d’une personne ou au contraire la disculpe.

Les constatations sont d’ordre matériel et nécessitent toujours une méthodologie adaptée et une grande rigueur.

La garde à vue

La garde à vue est une mesure de contrainte, d’une durée maximale de 24 heures, décidée par l’officier de police judiciaire, sous le contrôle de l’autorité judiciaire (procureur de la République ou juge d’instruction) pour maintenir un suspect à la disposition des enquêteurs.

La garde à vue ne peut concerner que les personnes à l’encontre desquelles il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elles ont commis ou tenté de commettre un crime ou un délit puni d’une peine d’emprisonnement, et si c’est l’unique moyen de parvenir à l’un au moins des objectifs visés par la loi (présence requise de la personne pour la poursuite des investigations, préservation des preuves ou indices, présentation de la personne au magistrat, etc…)

Si le crime ou le délit est puni d’au moins un an d’emprisonnement, cette mesure peut être prolongée de 24 heures maximum sur décision du magistrat.

La loi reconnaît au gardé à vue plusieurs droits essentiels :

  • faire prévenir un proche et son employeur, et le cas échéant les autorités consulaires, sous réserve des nécessités de l’enquête ;
  • être examiné par un médecin ;
  • lors des auditions, après avoir décliné son identité, faire des déclarations, répondre aux questions ou garder le silence ;
  • être assisté par un avocat (entretien au début de la mesure, voire au début de la prolongation, présence aux auditions et accès partiel au dossier) ;

A titre exceptionnel, un report partiel de cette intervention de l’avocat (assistance aux auditions, consultation des pièces) peut être autorisé par un magistrat, pour des raisons impérieuses tenant aux circonstances particulières de l’enquête ou de l’instruction. La durée maximale du report est de 24 heures.

En outre, les interrogatoires des mineurs et, en matière de crime, des majeurs, placés en garde à vue font l’objet d’un enregistrement audiovisuel.

Les interceptions téléphoniques

Communément désignées sous le terme d’« écoutes », les interceptions téléphoniques consistent en l'interception, l'enregistrement et la transcription de correspondances émises par la voie des télécommunications.

Seule l'autorité publique, en cas de nécessité d'intérêt public, peut porter atteinte au secret des correspondances dans les deux hypothèses suivantes, hors les cas de criminalité organisée :

- les interceptions ordonnées par l'autorité judiciaire sont prescrites aux O.P.J. :

  • par le juge des libertés et de la détention, sur requête du procureur de la République, pour rechercher et découvrir une personne en fuite, pour une durée de 2 mois renouvelable, dans la limite de 6 mois en matière correctionnelle ;
  • par commission rogatoire du juge d'instruction, en matière criminelle et délictuelle lorsque la peine encourue est égale ou supérieure à 2 ans d'emprisonnement (durée maximum de 4 mois, renouvelable), ou lors d’une information pour recherche des causes de la mort ou des causes d’une disparition ;

- les interceptions de sécurité qui sont autorisées à titre exceptionnel, par décision du Premier ministre et sous le contrôle d'une commission nationale indépendante, pour la recherche de renseignements intéressant la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées (durée maximum de 4 mois, renouvelable).

Les réquisitions

Les réquisitions sont les actes de procédure par lesquels les O.P.J. ou un magistrat enjoignent une personne de lui fournir les documents ou des informations qu’elle détient.

Ainsi, dans le but d’obtenir des documents ou des actes intéressant l’enquête, y compris lorsque ces documents sont issus d’un fichier informatique, l’O.P.J. peut adresser une réquisition à toute personne, tout établissement ou organisme privé ou public, toute administration publique. Toutefois, lorsque ces réquisitions sont adressées à un avocat, un médecin, un notaire, un avoué, un huissier ou une entreprise de presse ou de communication audiovisuelle, la remise de documents ne peut intervenir qu’avec leur accord.

Les personnes requises ne peuvent pas opposer, sans motif légitime, le secret professionnel à l’enquêteur.
En enquête préliminaire, l’O.P.J. ne peut délivrer une telle réquisition qu’après avoir obtenu l’accord préalable du magistrat du parquet.

Repentis et indicateurs

Les autorités administratives et judiciaires peuvent bénéficier de renseignements utiles à leur action dont la communication est suscitée par certaines dispositions incitatives du code pénal, telles que l’exemption ou la réduction de peine en faveur des repentis et la rémunération des indicateurs.

Exemption ou réduction de peine des repentis

L’exemption de peine bénéficie, dans les cas spécifiquement prévus par la loi, à la personne qui, ayant tenté de commettre un crime ou un délit, a averti l’autorité administrative ou judiciaire et a permis d’éviter la réalisation de l’infraction et d’identifier, le cas échéant, les autres auteurs ou complices.

L’exemption de peine est prévue par la loi, notamment en matière d’association de malfaiteurs, de terrorisme, de faux monnayage, d’évasion, de fausse monnaie, d’assassinat, d’empoisonnement, de tortures ou actes de barbarie, de trafic de stupéfiants, d’enlèvement et de séquestration, de détournement d’aéronef, de navire ou de tout autre moyen de transport, de traite des êtres humains, de vol et d’extorsion en bande organisée et de proxénétisme.

La réduction de la peine d’emprisonnement (réduction de moitié ou peine ramenée à 20 ans de réclusion criminelle lorsque la perpétuité est encourue) bénéficie, dans les cas spécifiquement prévus par la loi, à l’auteur d’un crime ou d’un délit qui, ayant averti l’autorité administrative ou judiciaire, a permis de faire cesser l’infraction, d’éviter que l’infraction ne produise un dommage ou d’en identifier, le cas échéant, les autres coupables. Cette disposition s’applique également à l’auteur d’un crime ou d’un délit dénonçant une infraction connexe de même nature que celle pour laquelle il est poursuivi.

La réduction de peine est prévue par la loi, notamment en matière de faux monnayage, de terrorisme, de trafic de stupéfiants, d’assassinat ou d’empoisonnement, de tortures ou d’actes de barbarie, d’enlèvement et de séquestration, de détournement d’aéronef, de navire ou de tout autre moyen de transport, de traite des êtres humains, de proxénétisme, de vol et d’extorsion en bande organisée, de fabrication ou de détention illégale d’armes, de trafic d’explosifs ou d’armes biologiques.

L’article 706-63-1 du C.P.P. relatif au dispositif de protection des repentis prévoit que des mesures de protection (par exemple : usage d’une identité d’emprunt) et de réinsertion peuvent être prononcées par l’autorité judiciaire au bénéfice des repentis. Un décret doit préciser les modalités d’application de ces dispositions.
Les déclarations des repentis ne suffisent pas, à elles seules, au prononcé d’une condamnation.

Rémunération des indicateurs

La loi permet aux services de police et de gendarmerie de rétribuer toute personne qui leur a fourni des renseignements permettant de découvrir un crime ou un délit ou d’en identifier l’auteur.

Les actes d’enquête dans le cadre de la lutte contre le crime organisé

La spécificité de la lutte contre la criminalité et la délinquance organisées justifie que les enquêteurs disposent de moyens adaptés, soit par le renforcement des actes d’enquête classiques, soit par l’utilisation de prérogatives spécifiques.

Infractions relevant de la criminalité organisée

Le C.P.P. donne une liste d’infractions relevant de la criminalité organisée pour lesquelles une procédure spécifique est applicable, en distinguant deux catégories :

La première catégorie comprend les infractions les plus graves au sens de l’article 706-73 du code de procédure pénale (C.P.P.) pour lesquelles les moyens d’investigation dérogatoires sont systématiquement applicables. Il s’agit, d’une part, d’infractions qui ne sont soumises au régime du crime organisé que si elles sont commises en bande organisée (meurtre, tortures et actes de barbarie, enlèvement et séquestration, destruction, dégradation et détérioration d’un bien, vol, escroquerie, trafic d’armes et aide à l’entrée, à la circulation et au séjour irréguliers d’un étranger en France) et, d’autre part, d’infractions en matière de trafic de stupéfiants, de traite des êtres humains, de proxénétisme, d’extorsion, de fausse monnaie, de terrorisme, d’association de malfaiteurs, de blanchiment et de non justification des ressources. Des actes d’enquête spécifiques sont prévus par la loi : sonorisation de lieux et véhicules, infiltrations, interceptions téléphoniques, régime particulier de la garde à vue et des perquisitions, surveillance nationale.

La seconde catégorie (infractions relevant de l’article 706-74 du C.P.P.) comprend les infractions d’association de malfaiteurs et les crimes et délits commis en bande organisée autres que ceux précédemment cités, pour lesquels les actes d’enquête de cette procédure spécifique peuvent également être utilisés lorsque la loi le prévoit expressément : en fait, uniquement les opérations de surveillance et des mesures conservatoires.

Actes d’enquête renforcés

En matière de perquisition 

Perquisitions de nuit :

Pour la recherche d’une infraction relevant du crime organisé (infractions de la première catégorie), les perquisitions et saisies peuvent être effectuées de jour, dans les conditions de droit commun. En outre, les perquisitions et saisies de nuit sont autorisées, mais obéissent à un formalisme différent selon qu’elles sont effectuées, ou non, dans des locaux d’habitation.

Lorsque les perquisitions et saisies ne concernent pas des locaux d’habitation, elles sont possibles de nuit, sur autorisation de l’autorité judiciaire, en enquête de flagrance, en enquête préliminaire et en exécution d’une commission rogatoire.

Par contre, les perquisitions et saisies de nuit, dans les locaux d’habitation, ne sont possibles qu’en enquête de flagrance ou, dans certaines hypothèses et seulement en cas d’urgence, en exécution d’une commission rogatoire (crime ou délit flagrant, risque immédiat de disparition des preuves, soupçons concernant la commission de crimes ou délits relevant du crime organisé).

L’autorisation de procéder à une perquisition de nuit doit préciser l’infraction recherchée, les éléments de fait justifiant l’opération, ainsi que l’adresse des lieux visés.

Perquisitions en l’absence de l’intéressé :

Dans le cadre d’une enquête de flagrance, d’une enquête préliminaire ou de l’exécution d’une commission rogatoire relative à l’une des infractions relevant du crime organisé, la perquisition au domicile du mis en cause peut être effectuée sans sa présence, mais avec celle de deux témoins requis, lorsqu’il est gardé à vue ou détenu en un autre lieu et que son transport sur place doit être évité en raison de risques graves (troubles à l’ordre public, évasion ou disparition de preuves durant le temps du transport).

Cette possibilité, qui suppose l’accord préalable du procureur de la République ou du juge d’instruction, est également offerte dans le cadre d’une enquête préliminaire effectuée sans l’assentiment de la personne concernée. L’accord est alors donné par le juge des libertés et de la détention.

En matière de garde à vue

Durée de la mesure en régime dérogatoire (régime applicable aux infractions entrant dans le champ de la criminalité et de la délinquance organisées) :

Quel que soit le cadre d’enquête, la mesure de garde à vue peut, en matière de criminalité organisée et à titre exceptionnel, faire l’objet de deux prolongations supplémentaires de 24 heures chacune, ou d’une seule prolongation de 48 heures. Ces prolongations sont autorisées par décisions écrites et motivées de l’autorité judiciaire (juge des libertés et de la détention sur requête du procureur de la République, ou juge d’instruction).

S’il existe un risque sérieux de l'imminence d'une action terroriste, le juge des libertés et de la détention peut en outre autoriser une prolongation supplémentaire de 24 heures, renouvelable une fois.

Les durées spécifiques prévues par les régimes dérogatoires de garde à vue ne sont applicables que pour les mineurs de plus de 16 ans soupçonnés d’avoir commis ou tenté de commettre un crime ou un délit entrant dans le champ de la criminalité organisée, et à condition que la participation d’un majeur à l’infraction soit soupçonnée.

Intervention de l’avocat :

En matière de criminalité organisée (dont trafic de stupéfiant et terrorisme), le gardé à vue peut bénéficier d’un entretien de 30 minutes au début de chaque période de 24 heures, ainsi que de la présence de l’avocat aux auditions et de la consultation par celui-ci de certaines pièces de procédure.

L’intervention de l’avocat peut toutefois être reportée totalement, sur décision écrite et motivée :

  • du procureur de la République, pendant les 24 premières heures ;
  • du juge des libertés et de la détention, au-delà de 24 heures et jusqu’à 48 heures (voire 72 heures en matière de terrorisme et de trafic de stupéfiants).

Au cours d’une information judiciaire diligentée en matière de criminalité organisée, le juge d’instruction est seul compétent pour autoriser ces reports.

Ce report ne peut intervenir qu’en considération de raisons impérieuses tenant aux circonstances particulières de l’enquête ou de l’instruction.

Pour les personnes mineures gardées à vue, l’intervention de l’avocat peut faire l’objet d’un report partiel (assistance aux auditions, consultation de certaines pièces de procédure) pour une durée maximale de 24 heures (règles de droit commun). Aucun report n’est possible pour les personnes mineures en retenue.

Actes d’enquête spécifiques

Surveillances nationales

Les surveillances sont des opérations typiquement policières ayant pour objectif une investigation directe au contact des individus dont l’activité, les déplacements sont observés afin de démontrer l’existence d’une infraction.

Les officiers et agents de police judiciaire peuvent étendre à l’ensemble du territoire national leur surveillance :

des personnes soupçonnées d’avoir commis un crime ou délit relevant de la criminalité organisée (infractions des première et seconde catégories),

de l’acheminement ou du transport des biens, objets ou produits tirés de la commission de ces infractions, ou servant à les commettre.

Le procureur de la République, préalablement informé de cette extension territoriale, peut s’y opposer.

Infiltrations

L’infiltration consiste, pour un officier ou un agent de police judiciaire spécialement habilité, à surveiller des personnes suspectées de commettre un crime ou un délit relevant de la criminalité organisée (infractions de la première catégorie) en se faisant passer, auprès de celles-ci, pour l’un de leurs coauteurs, complices ou receleurs.

Elle peut être mise en œuvre dans le cadre d’une enquête de flagrance, d’une enquête préliminaire ou en exécution d’une commission rogatoire.

Les actes d’infiltration

L’agent infiltré est autorisé à faire usage d’une identité d’emprunt, à opérer sur l’ensemble du territoire national et, sans être pénalement responsable, à effectuer certains actes dont la liste est fixée par le code de procédure pénale (par exemple : acquisition, détention, transport et livraison de substances ou informations tirées de la commission des infractions ou mise à disposition des personnes se livrant à ces infractions de moyens juridiques, financiers, de transport ou d’hébergement). Les actes de l’agent infiltré ne doivent pas constituer une incitation à commettre l’infraction.

La nécessité d’une autorisation préalable

L’autorisation d’infiltration, délivrée par l’autorité judiciaire, doit être écrite et spécialement motivée, mentionner les infractions recherchées, l’identité de l’O.P.J. responsable de l’opération et la durée de l’infiltration (4 mois au maximum, renouvelable). Cette autorisation est versée au dossier de la procédure après l’achèvement de l’infiltration.

Le magistrat peut interrompre l’opération à tout moment.

La cessation de l’infiltration

Afin d’assurer sa sortie du réseau criminel en toute sécurité, l’agent infiltré peut poursuivre ses activités, sans en être pénalement responsable, pendant le temps qui lui est strictement nécessaire. Ce délai ne peut, cependant, pas excéder 4 mois (éventuellement renouvelés). Le magistrat ayant autorisé l’infiltration en est informé dans les meilleurs délais.

Les suites de l’infiltration

L’O.P.J. responsable de l’infiltration rédige un rapport comprenant les éléments nécessaires à la constatation des infractions, tout en veillant à préserver la sécurité de l’agent infiltré et des personnes requises pour l’assister.

Le principe est que seul l’O.P.J. responsable de l’infiltration peut être entendu en qualité de témoin sur l’opération. Toutefois, en cas de mise en cause fondée directement sur les constatations de l’agent infiltré, l’intéressé peut demander à être confronté avec celui-ci. Dans ce cas, la confrontation est réalisée à distance par l’intermédiaire d’un dispositif technique et la voix de l’agent infiltré est rendue non identifiable. Cette confrontation ne doit pas révéler, directement ou indirectement, la véritable identité de l’agent.

Les déclarations de l’agent infiltré ne suffisent pas, à elles seules, à fonder une condamnation, sauf s’il a été procédé à une confrontation dans les conditions évoquées précédemment ou si l’agent infiltré a déposé sous sa véritable identité.

Ecoutes téléphoniques

Comme en matière de droit commun, il s’agit de l’interception, l’enregistrement et la transcription de correspondances émises par la voie des télécommunications.
Les écoutes téléphoniques peuvent être opérées lors d’une enquête de flagrance ou d’une enquête préliminaire portant sur une infraction relevant du crime organisé (infractions de la première catégorie), sur autorisation de l’autorité judiciaire, pour une durée de quinze jours au maximum (renouvelable une fois).
Lorsqu’elles concernent des parlementaires, avocats ou magistrats, les écoutes téléphoniques ne peuvent intervenir qu’après que le juge d’instruction en ait averti le responsable de l’ordre ou de l’organisation professionnelle de l’intéressé.

Sonorisations

La sonorisation consiste à capter, fixer, transmettre et enregistrer, sans le consentement des intéressés :

  • les paroles prononcées par une ou plusieurs personnes, à titre privé ou confidentiel, dans des lieux ou véhicules privés ou publics ;
  • l’image d’une ou plusieurs personnes dans un lieu privé.

Toutefois, certains lieux ne peuvent pas faire l’objet d’une sonorisation. Il s’agit :

  • des locaux d’une entreprise de presse ou de communication audiovisuelle et des cabinets d’un médecin, d’un notaire, d’un avoué ou d’un huissier ;
  • du véhicule, du bureau et du domicile d’un député, d’un sénateur, d’un magistrat ou d’un avocat.

La sonorisation n’est possible qu’en exécution d’une commission rogatoire en matière de crime organisé (infractions de la première catégorie). Elle est autorisée, par l’autorité judiciaire, pour une durée maximum de 4 mois (renouvelable).

Afin de mettre en place le dispositif technique de sonorisation, il est possible, sur autorisation du magistrat, de s’introduire de jour comme de nuit dans des lieux privés.

Chacune des opérations de sonorisation fait l’objet d’un procès-verbal. Les enregistrements sont placés sous scellés et les conversations ou images enregistrées sont transcrites ou décrites dans un procès-verbal versé au dossier. Les enregistrements sont détruits à l’expiration du délai de prescription de l’action publique.

 

http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Organisation/Direction-Centrale-de-la-Police-Judiciaire/Les-actes-d-enquete

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 21:44
10 octobre 2011

Les enquêtes sont l’ensemble des recherches et des actes effectués selon les règles du code de procédure pénale. Les moyens d’investigation de la police judiciaire sont différents selon qu’une information judiciaire est ouverte ou non.

Les actions de la police judiciaire avant l’ouverture d’une information

La constatation des infractions à la loi pénale est une attribution propre de la police judiciaire, qu’elle exerce notamment par la réception des plaintes et des dénonciations, prévue par le code de procédure pénale, mais aussi par d’autres moyens tels que la surveillance de milieux de malfaiteurs ou de lieux propices à la commission d’infractions.

Le rassemblement des preuves exige des attributions d’enquête que le code de procédure pénale confie à la police judiciaire (transport sur le lieu de l’infraction, conservation des indices, perquisitions et saisies, auditions des témoins, vérifications d’identité, interpellations, gardes à vue, réquisitions, infiltrations de réseaux liés à la criminalité organisée, sonorisation de certains lieux et véhicules).

Les actes attentatoires aux libertés individuelles ne sont permis que dans l’intérêt supérieur de la justice et de la manifestation de la vérité. C’est pourquoi ils sont strictement réglementés par la loi dans deux cadres d’enquêtes :

L’enquête de flagrance : est flagrante l’infraction qui se commet ou vient de se commettre ou dont l’auteur présumé, dans un temps très voisin de l’action, est poursuivi par la clameur publique, ou est trouvé en possession d’objets ou présente des indices qui l’accusent. Ce type d’enquête n’est possible que pour les crimes et délits punis d’une peine d’emprisonnement. En raison de la coercition qui caractérise l’enquête de flagrance, sa durée est limitée à huit jours (durée renouvelable, éventuellement, une fois).

L’enquête préliminaire, cadre non coercitif de l’activité judiciaire, est diligentée pour les crimes ou délits qui ne sont pas flagrants ou ne font pas l’objet d’une information judiciaire, ainsi que pour les contraventions. Sa durée n’est pas limitée.

Ces opérations sont exercées sous la direction ministère public ou « parquet » représenté par le procureur de la République.

Les fonctions de la police judiciaire après l’ouverture d’une information

Dans certains cas, la mission de police judiciaire s’exerce non plus sous la direction du procureur de la République mais sous celle d’un magistrat du siège spécialisé : le juge d’instruction.

Dès lors que l’infraction constitue un crime ou un délit grave et complexe, le procureur de la République déclenche l’ouverture d’une information judiciaire qui a pour effet de confier l’instruction de l’affaire à un juge.

Ce dernier dispose de tous les pouvoirs pour diriger les investigations.

Par commission rogatoire, le juge d’instruction peut demander à un OPJ d’accomplir à sa place un ou plusieurs actes d’instruction.

Cependant, certains actes ne peuvent leur être délégués : interrogatoire et confrontation du mis en examen, désignation d’experts, délivrance de mandats, audition de la partie civile ou du témoin assisté sauf s’ils en font la demande.

Dans ce cadre d’enquête, la police dispose de plus ou moins d’autonomie opérationnelle selon l’étendue des actes qui lui sont confiés par le juge d’instruction dans la commission rogatoire.

 

http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Organisation/Direction-Centrale-de-la-Police-Judiciaire/Les-cadres-juridiques-d-enquete

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 21:40
10 octobre 2011

La mission de police judiciaire est accomplie en France principalement par trois services, la direction centrale de la sécurité publique, la direction centrale de la police judiciaire, appartenant à la police nationale, et la sous-direction de la police judiciaire dépendant de la gendarmerie nationale. Ces trois entités relèvent du MI.

Le personnel chargé de cette mission est composé d’officiers de police judiciaire (OPJ) et agents de police judiciaire (APJ).

La qualité d’OPJ, en raison de ses pouvoirs spécifiques, ne peut être exercée que par un nombre limité de policiers ayant satisfait à des épreuves juridiques. En outre, pour exercer sa fonction, l’OPJ doit être personnellement habilité par l’autorité judiciaire.

 

http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Organisation/Direction-Centrale-de-la-Police-Judiciaire/Les-services-competents

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 21:35
10 octobre 2011

La formation initiale

Elle est dispensée, avant toute prise de fonction, au sein des écoles de la police nationale. Elle est identique pour les personnels d'un même corps, quelle que soit la direction dans laquelle ils seront affectés.
Pour le corps de conception et de direction de la police nationale (les commissaires de police), la durée de formation initiale, au sein de l’école nationale supérieure de la police (ENSP) à Saint-Cyr-au-Mont-d’or (69) est de deux ans.
Pour le corps de commandement de la police nationale (les officiers de police), la durée de formation initiale, au sein de l’école supérieure des officiers de police (ENSOP) à Cannes-Ecluses (77) est de dix-huit mois.
Pour le corps d’encadrement et d'application (les gradés et gardiens), la durée de formation au sein des écoles nationales de police est fixée est fixée à douze mois.
Les adjoints de sécurité recrutés dans le cadre de la loi du 16 octobre 1997 relative au développement d’activités pour l’emploi des jeunes assistent les fonctionnaires des services actifs de la police nationale. Ils bénéficient d’une formation initiale professionnelle de 12 semaines dans les centres ou les écoles de formation de la police nationale.

Les cadets de la République suivent une formation fondée sur une alternance entre une structure de formation de la police nationale et un service de police opérationnel.
Les personnels administratifs, techniques et scientifiques suivent une formation dispensée par l’institut national de la formation des personnels administratifs techniques et scientifiques (INFPATS).

La formation continue

Une spécialisation pour lutter contre la criminalité organisée, en matière de terrorisme, de banditisme, de trafics et de délinquance financière, s'avère nécessaire. A cet effet, les policiers reçoivent une formation spécialisée régulièrement actualisée.
Des actions de formation sont conçues et organisées par les services centraux de la police judiciaire. Elles bénéficient essentiellement aux personnels en fonction dans tous les services de la police judiciaire.
De plus, des actions de formation continue sont organisées par la direction de la formation de police nationale. Ces actions, plus généralistes, concernent l’ensemble des policiers des diverses directions de la police nationale.

 

http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Organisation/Direction-Centrale-de-la-Police-Judiciaire/La-formation-des-personnels-de-police-judiciaire

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  • : Néo IGS Police -Ma vie détruite par la POLICE des Polices ( IGS )ou tristesse perpétuelle
  • : Ma vie, de ma naissance à ce jour, qui n'avait pas si mal débutée, puis arrêtée totalement moralement suite à une bavure de la Police des Polices, Pas de vie, ni femme ni enfant.
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  • Ce jour arrivant à  la soixantaine, j'avais un idéal de vie, débutant comme secouriste, puis Pompier de Paris, Policier à 20ans, poursuivant mes études pour ma carrière, puis....
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