M.F., avec AFP | Publié le 08.04.2012, 07h18 | Mise à jour : 12h56
Son pronostic vital restait engagé dimanche matin. Les enquêteurs envisagent la piste d'un différend privé, selon une source judiciaire.
La charge explisive aurait été placée dans une poubelle située à l'angle des rues Fiorella et Maréchal Ornano, en plein centre-ville, à proximité du commissariat et de la préfecture, d'après les premiers éléments de l'enquête. Elle aurait pu être déclenchée à distance par un guetteur, mais le procureur le procureur de la République d'Ajaccio, Thomas Pisonn'a pas confirmé. «Pour l'instant, nous ne pouvons pas savoir. Il est trop pour confirmer de telles informations», a-t-il dit.
La police technique et scientifique sur place
Un périmètre de sécurité a été rapidement déployé à quelques dizaines de mètres du commissariat. Selon une source de la gendarmerie, les artificiers ont été dépêchés sur les lieux. Les dégâts matériels n'ont pas encore été évalués mais de nombreux débris de verre jonchaient le sol, l'explosion ayant détruit plusieurs vitrines et endommagé un véhicule. Une dizaine de policiers et de spécialistes de la police technique et scientifique s'affairaient en début de matinée. Le préfet de Corse du sud s'est déplacé sur les lieux.
«L'enquête est en cours et il est trop tôt pour déterminer l'origine de cette explosion, mais la thèse d'un différend privé fait partie des pistes possibles», a déclaré le procureur. «L'explosion ne visait pas le commissariat, même si elle a eu lieu à quelques dizaines de mètres. La victime est connue des forces de l'ordre pour des faits de violences volontaires. Elle n'est pas liée à des affaires de banditisme ou d'activité nationaliste», a précisé le magistrat. L'enquête a été confiée à la direction régionale de la police judiciaire d'Ajaccio.
Des faits de violences similaires la semaine dernière
La semaine dernière, un engin explosif, qui n'a pas fonctionné, avait été découvert dans la nuit de samedi à dimanche dans l'enceinte de la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse), dont la grille d'entrée avait été forcée par un véhicule en flammes. Cet attentat, non revendiqué, n'avait pas fait de blessé.
Trois hommes ont par ailleurs été tués par balles depuis le début de l'année dans l'île. Le dernier en date, âgé de 27 ans, a été abattu le 16 mars à la sortie d'un café de Corte par un tireur qui a pris la fuite à pied.
LeParisien.fr