Le syndicat Unité SGP Force ouvrière a dénoncé lundi les mesures de renforcement des effectifs policiers en Corse annoncées récemment par le gouvernement, estimant ne pas avoir les moyens de conduire les missions de protection des citoyens.
Ce syndicat a dénoncé, dans un communiqué signé du secrétaire pour la Corse-du-Sud, Raphaël Vallet, des "mesures placebos et exclusivement comptables".
"Alors que notre ministre (de l'Intérieur Manuel Valls, ndlr) vient d'affirmer que nous représentons (en Corse, ndlr) 20% en termes de règlements de comptes sur le plan national, le nombre de policiers en Corse chargés de lutter contre la criminalité organisée ne représente pas 20% des effectifs nationaux", a ajouté M. Vallet.
Le 22 octobre, après l'assassinat de l'avocat Antoine Sollacaro, le gouvernement avait annoncé un "renforcement des moyens d'enquête spécialisés", avec notamment l'affectation à la gendarmerie nationale de Corse de 14 fonctionnaires de police judiciaire spécialisés dans la lutte contre la délinquance économique et financière.
Le Groupement d'intervention régional doit lui être renforcé de quatre personnes et la Coordination des services de sécurité intérieure en Corse d'un fonctionnaire spécialisé dans l'enquête financière.
Le syndicat a dénoncé ces "mesures prises dans un temps médiatique par l'administration parisienne et sans la moindre concertation", sans tenir compte "des propositions que nous lui formulons depuis de nombreux mois".
Unité SGP Force ouvrière a annoncé qu'elle déposerait "les nombreuses boîtes d'armes que nous ont confiées nos collègues en signe de protestation" et "une liste d'officiers de police judiciaire demandant le retrait de leurs habilitations", lors de la nouvelle visite de M. Valls en Corse prévue la semaine prochaine
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