Après une enquête de l'Unité de surveillance des transports en commun (USTC), le garçon, âgé de 22 ans, a été appréhendé jeudi dans la station Rond-Point (8e).
L'agresseur a été repéré grâce aux caméras de surveillance du métro.
Photo Cyril Sollier
Mauvaises pulsions ou comportement habituel de délinquant sexuel ? Lorsque les policiers l'ont interpellé, l'homme soupçonné de deux agressions sexuelles a parlé de "l'influence de produits stupéfiants." Un argument un peu court pour celui qui est suspecté d'avoir fait subir des attouchements à deux passagères du métro, entre le mois de février et le début du mois.
Après une enquête de l'Unité de surveillance des transports en commun (USTC), le garçon, âgé de 22 ans, a été appréhendé jeudi dans la station Rond-Point (8e), reconnu grâce à l'utilisation de caméra de surveillance de la RTM. Il a été présenté au parquet samedi, qui doit programmer la date de son jugement.
L'enquête de l'USTC et de la brigade des mineurs avait véritablement débuté le 3 avril dernier, après la plainte déposée par une adolescente de 16 ans. Alors qu'elle voyageait en direction du Rond-Point, la jeune fille avait senti quelqu'un se placer derrière elle. C'était un garçon qui lui avait ensuite tiré le bras. Puis ses gestes s'étaient faits plus pressants, voire obscènes. Le suspect qui venait de lui réclamer "un câlin", l'avait ensuite caressée sur les fesses, le sexe et la poitrine.
Une véritable agression sexuelle qui ne s'est pas arrêtée lorsque la rame s'est enfin immobilisée. Le jeune homme, toujours aussi excité, a suivi la victime dans les couloirs de la station. Mais cette fois la chance lui a souri. Alors que des témoins de la scène semblaient ne pas être concernés par l'agression, l'adolescente a croisé une amie sur les quais. Avec son aide, elle a réussi à se défaire de l'étreinte du jeune homme qui s'est finalement évanoui dans les couloirs.
Même s'il s'est enfui sans trop d'encombres, le suspect n'a pas échappé à l'oeil du système de vidéosurveillance de la station. Après la plainte, l'USTC a pu retrouver le jeune homme et éditer une photo. Avec ce document, confié à tous les agents intervenant sur le réseau, le garçon a été identifié, jeudi, dans la station du Rond-Point.
En garde à vue, il n'a guère pu nier l'évidence, se bornant à reconnaître qu'il avait voulu "brancher" la jeune fille. Une technique d'approche pour le moins déplacée, d'autant qu'il a également fini par reconnaître une autre agression du même genre, au mois de février, contre une autre victime, majeure cette fois-ci, mais toujours aussi peu consentante.
Romain LUONGO