Le Monde.fr avec Reuters | 20.03.2012 à 16h01 • Mis à jour le 20.03.2012 à 17h51
Nicolas Sarkozy et Luc Chatel au milieu d'élèves dans la cour du collège public François Couperin, dans le 4e arrondissement de Paris, le 20 mars 2012. | AFP/JACQUES BRINON
L'unité affichée par l'ensemble de la classe politique française, fortement mobilisée au lendemain de la tuerie qui a fait quatre morts dans une école juive à Toulouse, se fissure. A l'image de la mise en garde lancée par Alain Juppé à l'attention du candidat du MoDem, François Bayrou, des membres de l'opposition ont formulé des critiques à l'encontre de Nicolas Sarkozy.
Après avoir assisté à une cérémonie de recueillement lundi soir dans une grande synagogue parisienne, Nicolas Sarkozy et son adversaire socialiste François Hollande se sont rendus, aujourd'hui, chacun de leur côté dans un établissement scolaire pour observer une minute de silence à 11 heures.
"Ça c'est passé à Toulouse, dans une école confessionnelle, avec des enfants de familles juives. Mais ça aurait pu se passer ici", a déclaré le chef de l'Etat, au milieu d'élèves dans la cour du collège public François Couperin, dans le 4e arrondissement de Paris.
Son discours a aussitôt été dénoncé par Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), dont la candidate Eva Joly a suspendu les rendez-vous prévus mercredi dans le cadre de la campagne. "Je pense, M. le Président, qu'on ne parle pas ainsi à des enfants. Le devoir des adultes c'est protéger, pas angoisser", écrit-elle sur Twitter.