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Publié le 19.10.2012, 17h09
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a promis vendredi qu'il ne "permettrait pas" de manifestations de policiers contre les décisions de justice, comme ce fut le cas sous la précédente majorité. | Patrick Hertzog
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a promis vendredi qu'il ne "permettrait pas" de manifestations de policiers contre les décisions de justice, comme ce fut le cas sous la précédente majorité.
"Je ne permettrai pas de manifestations des forces de l'ordre contre des décisions de justice", a déclaré M. Valls, lors du congrès de l'Union syndicale des magistrats (USM) à Colmar (Haut-Rhin).
"Je ne permettrai pas de manifestations des forces de l'ordre contre des décisions de justice", a déclaré M. Valls, lors du congrès de l'Union syndicale des magistrats (USM) à Colmar (Haut-Rhin).
"La page est tournée", a-t-il affirmé.
"Le ministère de la Justice, et lui seul, doit être le ministère de la loi pénale", a également déclaré M. Valls.
"La loi pénale ne se décrète pas à l'Elysée, elle ne s'impose pas sur injonction du ministère de l'Intérieur, elle s'écrit au ministère de la Justice".
"La dictature du fait divers est terminée, nous ne légifèrerons pas à chaque drame que la société connaît", a-t-il assuré, en référence à la critique souvent adressée par les magistrats au quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Le ministre a dit à l'USM, syndicat majoritaire chez les 8.000 magistrats de France, avoir "bien entendu (son) exigence d'imdépendance".
"Je suis venu tourner en votre compagnie la page d'une décennie", a dit M. Valls. "Dix années durant lesquelles, malgré les mises en cause provenant des plus hautes autorités de l'Etat, vous n'avez jamais cédé à la provocation".
C'était la première fois en 38 ans d'existence que l'USM invitait un ministre de l'Intérieur à son congrès annuel.
La ministre de la Justice Christiane Taubira, qui s'est exprimée après lui, a elle aussi réprouvé la "vieille et stérile querelle" entre police et justice, et promis de respecter l'indépendance des magistrats.
"Le magistrat est soumis à des règles" mais cela "ne doit pas être un prétexte pour tenter de maîtriser sa carrière, sa parole ou sa liberté", a-t-elle dit. "C'est terminé : il n'en sera plus jamais ainsi".
"S'il y a nécessité de saisir le Conseil supérieur de la magistrature, je le ferai et le conseil siègera en toute sérénité", a-t-elle dit, "promettant que jamais le système disciplinaire ne sera utilisé pour museler un magistrat".
"La loi pénale ne se décrète pas à l'Elysée, elle ne s'impose pas sur injonction du ministère de l'Intérieur, elle s'écrit au ministère de la Justice".
"La dictature du fait divers est terminée, nous ne légifèrerons pas à chaque drame que la société connaît", a-t-il assuré, en référence à la critique souvent adressée par les magistrats au quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Le ministre a dit à l'USM, syndicat majoritaire chez les 8.000 magistrats de France, avoir "bien entendu (son) exigence d'imdépendance".
"Je suis venu tourner en votre compagnie la page d'une décennie", a dit M. Valls. "Dix années durant lesquelles, malgré les mises en cause provenant des plus hautes autorités de l'Etat, vous n'avez jamais cédé à la provocation".
C'était la première fois en 38 ans d'existence que l'USM invitait un ministre de l'Intérieur à son congrès annuel.
La ministre de la Justice Christiane Taubira, qui s'est exprimée après lui, a elle aussi réprouvé la "vieille et stérile querelle" entre police et justice, et promis de respecter l'indépendance des magistrats.
"Le magistrat est soumis à des règles" mais cela "ne doit pas être un prétexte pour tenter de maîtriser sa carrière, sa parole ou sa liberté", a-t-elle dit. "C'est terminé : il n'en sera plus jamais ainsi".
"S'il y a nécessité de saisir le Conseil supérieur de la magistrature, je le ferai et le conseil siègera en toute sérénité", a-t-elle dit, "promettant que jamais le système disciplinaire ne sera utilisé pour museler un magistrat".